Le 4L Trophy, c’est un enchaînement de premières fois. Et en ce mardi matin, ils ont vécu le baptême du classement sportif. Un peu tôt pour s’emballer, ou au contraire, pour désespérer, mais quand même, cet événement dans l’événement a marqué les esprits des plus compétiteurs des Trophistes. Ensuite, ils se sont lancés à l’assaut de deux grandes boucles au cours desquelles ils ont tous (ou presque !) inauguré leurs pelles et leurs plaques. Enfin, la journée s’est terminée en musique, autour de la scène ouverte organisée depuis maintenant trois éditions.
En préambule, félicitons l’équipage 523, qui a eu la surprise de démarrer la journée avec une excellente nouvelle. Quentin et Quentin ont en en effet réussi une première étape sportive sans aucune pénalité, ce qui équivaut à des règles respectées, un kilométrage maîtrisé, des CP et des CPV validés. Vous n’avez pas tout compris ? C’est normal, on va y remédier…
Le jargon du rallye, petite leçon
Certains d’entre vous se demandent depuis quelques secondes ce qu’est un CP ou un CPV. Sur le 4L Trophy, comme lors des grands rallyes, les CP ou contrôles de passage, doivent obligatoirement être pointés si on ne veut pas perdre de points au classement. Ils sont matérialisés par un 4×4 et deux membres de l’organisation qui comptent les 4L et signalent leur passage au PC Course (la tour de contrôle du 4L Trophy). Les équipages y font donc une halte et un petit coucou pour dire que tout va bien. Ensuite, toujours dans la famille des CP, nous avons aussi le CP Départ et le CP Arrivée, dont vous devinez le sens si vous avez bien suivi jusqu’ici. Les étapes comprennent aussi des CVP, ou contrôles de passage virtuels, qui, comme leur nom l’indique, ne sont pas visibles. Ce sont des points GPS autour desquels les 4L doivent passer, dans un rayon limité à 100 mètres.
Pour compléter ce petit lexique du rallye-raid, sachez que les participants croisent des contrôles de sécurité. Des membres de l’Orga y sont positionnés sur des portions sensibles, pour s’assurer que tout roule et pour intervenir si besoin. Nul besoin de s’y arrêter, mais il convient de passer à proximité, pour s’assurer qu’on a bien été repéré. Dans le roadbook, on parle aussi de PK, pour point kilométrique. Et pour finir, les membres de l’Orga sont désignés par les petits surnoms suivants : Papa Charlie pour PC Course, Tango pour médecin, Mike pour mécano, Delta pour direction et Bravo pour balai. Tout ce dispositif assure la sécurité des jeunes qui sont également équipés d’une balise de géolocalisation et ainsi suivis en temps réel par le PC Course.
Plaques et pelles de sortie
Mais revenons à nos moutons… Après un aperçu de la conduite sur la piste hier, les binômes ont eu le bonheur d’évoluer sur deux boucles somptueuses d’environ 100 km chacune. Les équipages 1 à 950 étaient sur la boucle 1 « Erg Chebbi », à proximité des grandes dunes, tandis que les équipages 951 à 1802 se confrontaient à la boucle 2 « Oued Ziz », mixant sable et cailloux. Sur l’une comme sur l’autre, les équipages ont dû allier les compétences de pilotage et d’orientation pour boucler l’étape du jour. Si vous pensiez que les participants passaient le plus clair de leur temps à écouter de la musique pépouzes dans les habitacles, vous n’avez pas bien saisi l’ampleur des pièges tendus au fil des étapes.
Ceux-ci peuvent se résumer en un mot : tankage. C’est le terme qui désigne le fait de planter la 4L dans le sable, au point de devoir dégager les roues à grands coups de pelle, positionner les plaques sous les pneus… et pousser ! Et vous savez quoi ? Ils adorent ça ! Quand ils ne se plantent pas, c’est même un vrai plaisir de s’arrêter pour prêter main forte à tous les véhicules ensablés qu’ils croisent. On a même eu un record de 4 tankages (pour un seul équipage !), qui ont mobilisé les troupes pendant 2 heures. A ce rythme, on les soupçonnerait presque de faire un peu exprès de s’approcher trop près des oueds pour s’amuser… 😉
Les prouesses du jour
A l’arrivée, les concurrents affichaient tous une grande fierté en racontant les prouesses de la journée. Du côté de l’équipage 163, Juliette et Servane ont vu leur 4L en surchauffe surchauffe et ont dû la pousser jusqu’au bivouac. Amaury et Adrien (équipage 1670) sont ravis d’avoir cassé le silencieux… Désormais, leur 4L fait un bruit de Ferrari ! Pierre-Louis et Stanislas (équipage 844) ont quant à eux donné des ailes à leur 4L, au point qu’elle s’en est légèrement abîmée une. Camille et Valentin (équipage 71) se félicitent d’avoir évité les tankages malgré des traversées de flaques de boue et des secousses sur les cailloux. Clara et Iris (équipage 134) se marrent d’avoir perdu un soufflet, « mais on a mis du scotch, ça devrait tenir jusqu’à la maison !« . Finissons ce beau tableau par Jonathan (équipage 578), qui, à seulement 3 km de l’arrivée, a goûté aux joies d’un pneu crevé. Voilà, voilà… Avec tout ça, ce soir, PC Meca est complet !
Pendant que les uns bossent dur, les autres clôturent ce mardi bien rempli en profitant de la scène ouverte du 4L Trophy…
A demain pour de nouvelles aventures !