Biarritz-Algeciras. Depuis le départ lancé hier, cette première liaison routière fait office d’échauffement pour les Trophistes, comme pour les 4L. Une traversée de la péninsule ibérique sur 1200 km qui se transforme en une multitude de points de rendez-vous improvisés, en direction de l’extrême sud du continent. Retour sur cette première partie du roadtrip vécue chacun à sa manière.
Dans la famille des Trophistes, on a les pas pressés et les carrément impatients. Dans cette seconde catégorie, on peut par exemple citer la jolie 4L grise de Louis et Erwan (équipage 1547) qui a pointé au CP Arrivée d’Algeciras à 4h ce matin… de vraies flèches ! Pourtant, le 4L Trophy est tout sauf une course de vitesse et pour rappel, cette liaison routière ne compte pas au classement. Il n’empêche que certains équipages ont tellement hâte de fouler le sol marocain qu’il font de cette traversée ibérique une formalité, presque une balade de santé, les doigts dans le nez. Et puis il y a les binômes qui prennent leur temps, qui profitent de ce road trip ibérique pour voir du pays en faisant de nombreuses haltes sur le parcours. Ceux-là savent qu’il faut ménager les montures.
Depuis le top départ, chacun avance à son rythme et même s’ils ne se connaissent pas, les liens se tissent entre les participants : à travers les vitres, sur les stations-services et en mode pique-nique dans les parkings. C’est ce qui rend cette traversée déjà savoureuse, car l’esprit qui va accompagner les équipages pendant les dix jours d’aventure se trame dès à présent. Le quotidien est loin derrière, le sentiment de liberté se réveille et les pauses sont autant d’occasions de se faire de nouveaux potes…. D’ailleurs, des petits groupes se sont formés au cours de la soirée, passée à Salamanque pour la plupart. Les parfaits ingrédients d’un bon 4L qui démarre.
Les 4L ont donc redémarré après une grasse matinée et ont commencé à pointer le bout de leur pare-choc à Algeciras à partir de la mi-journée. Vers 17:00, on comptait une poignée de véhicules (une cinquantaine), sous la grisaille du sud de l’Espagne.
Premières impressions au CP Arrivée
Pour ce qui est des premières impressions, une constante se dégage après cette première portion, c’est la fatigue de certains pilotes qui contraste avec la pleine forme des copilotes. Un peu normal après cette première étape souvent éprouvante pour les premiers. Fabian (équipage 1026) a par exemple trouvé que la route était longue, quand Soline, sa voisine d’habitacle, tout sourire, met l’accent sur le bon déroulement de la traversée. “On est plutôt chanceux par rapport à d’autres qui ont déjà eu des petits pépins mécaniques !” Idem du côté d’Eliott et Adrien (équipage 800) : au volant, le sentiment prégnant se résume à « beaucoup de route !« , contre un “oh, ça va !« , pour le copilote plus reposé.
De manière générale, à l’arrivée, on sentait une forme de pression retomber derrière le volant. Après le stress des vérifs’ au village-départ, ce premier test de conduite en situation, sous une météo ventée, est une nouvelle épreuve qu’il fait bon avoir passée avec succès. Il semble aussi que le métier commence déjà à rentrer puisque les petites galères sont plutôt bien relativisées. Anouk et Lucas (équipage 1502) s’amusent notamment d’une petite fuite d’huile, « s’il n’y avait pas eu ça, c’était pas drôle, on est satisfaits et rassurés ! »
Voilà qui résume bien ce que sera cette belle aventure dont le prochain épisode débutera sur un ferry, dès demain à 14:00 pour la moitié des équipages !